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Le blog de Bonnaude
1 mai 2011

Déjà, il y a trois semaines, une agression en règle de notre ail

Il y a donc trois semaines environ, l'ail était l'objet d'une première attaque. C'était un chaud soir d'avril lorsque que je constatais que la plantation d'un kilo de gousses jaunissait prématurément. Ce type de jaunissement qu'on observe sur les fanes lorsque l'ail est bon à récolter, en juin. Sauf qu'on était début avril. L'an dernier, un même constat malheureusement trop tardif nous coûta la totalité de la production. Nous partîmes le cœur battant planter 20 kg de bulbes, mais par un prompt renfort de ces ravageurs dont la terre a le secret et sans lesquels la bio n'aurait pas quelque chose de plus, nous récoltâmes huit malheureux kilos de têtes. Presque trois fois moins, ah ben bravo. Une production décimée, je ne sus jamais vraiment par quel prédateur ou champignon.

Autant dire que cette année, non, il était hors de question de rater notre rendez-vous avec l'ail. Rapidement, l'observation minutieuse de ces feuilles jaunes me renseigna. Les fanes étaient de-ci de-là percés de trous nets, de galeries creusées jusqu'au cœur du bulbe, lui-même bien faiblard et atteint. Une odeur de pourri se dégageait tandis que l'ail se défaisait en lambeaux mâchouillés. Après plusieurs parcours de paragraphes tous plus instruits que les autres sur la Toile même si je peinais à trouver l'affection qui touche spécifiquement l'ail, le mystère se désépaississait : teigne_poireauil s'agit d'une larve, acrolepiopsis assectellae, plus connue sous le nom de teigne du poireau et, par extension, teigne des alliacées cultivées (l'image est empruntée à Rob Edmunds, British leafminers). La teigne du poireau, bon sang mais c'est bien sûr, tête de linotte, qu'as-tu donc fait de tes cours d'agronomie première année? Ouais d'accord, mais que je sache, on disait teigne du poireau, pas teigne d'ail. Alors quoi? Et puis aussi, j'ai jamais pris de cours d'agronomie. Ah bon, eh bien tout s'explique...

Instructive, ma lecture numérique s'arrêtait pourtant là où l'offre d'une solution écologique simple butait. Heureusement, j'avais toujours osus le coude un reste de ce purin d'ortie qui confirme son statut de panacée végétale. Une pulvérisation dynamique pied par pied et l'affaire était entendue. Le liquide courait le long des tiges et s'infiltrait doucement jusqu'au bulbe. Le purin d'ortie tue sélectivement des tueurs, épargne ceux du lendemain, tout en renforçant en azote et en fer les plantes traitées. C'est ainsi que dès le lendemain, on entendit crier "Victoire!" au fond de notre vallon. Les larves étaient stoppées net dans leur progression, l'ail était sauvé.

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