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Le blog de Bonnaude
1 mai 2011

Mortel combat à coup de purin d'ortie sur la terrasse des allium

Il est des jours pénibles où la main de l'homme n'est pas, mais alors pas du tout, l'amie des petites bêtes. Ce matin vient dramatiquement d'en fournir une nouvelle illustration. ortie_purinAlors que la fin d'avril avait drument plu sur nos cultures de Monoblet, parfois à renfort de grêlons gros comme des petits bonbons, le soleil retrouvé de ces deux derniers jours avait des airs de revenez-y pour la nombreuse microfaune qui honore la macro-flore de notre beau jardin.

Il y a trois semaines déjà, une armée de larves de teignes de poireau agressait avec une rare violence la plantation d'ail (lire l'haletant récit ci-dessous). cercope_1Mais ce matin, autre alerte et nouvelle interrogation. cercope_3Je remarquais à la surface du feuillage de l'ail de la mousse, comme des bulles de savon regroupées, agrippées à la tige. De la bave d'escargot? Peut-être. Un phénomène naturel? cercope_2Évidemment. Mais lequel. De fait, merci Internet, il s'agit de bébés cercopes, un petit insecte relativement inoffensif quand il ne pullule pas mais dont la larve suce la sève des plantes qui peuvent voir leur développement freiner. La mousse serait secrétée par l'abdomen du petit insecte, elle lui servirait de protection contre les coups de soleil et, surtout, les prédateurs. Croyant d'abord à une nouvelle attaque de teigne, je sors tout de go notre grosse bertha à nous. Lorsqu'en effet il faut prendre le taureau de la lutte intégrée par les cornes, ortie_pulv_je m'achemine vers le cœur de notre centre d'alertes et de traitements qui mobilise nos pingres budgets de recherche & développement à Bonnaude, j'ai nommé la poubelle de purin d'ortie.

Son odeur fétide d'étable un jour de peste bovine et son aspect encore mousseux m'indiquent que le mélange, simple association d'eau et de brassées d'orties cueillies sur les bords d'une rivière au printemps 2010, séchées et stockées dans des sacs de kraft double paroi, est prêt à l'emploi. J'en remplis le pulvérisateur non sans filtrer préalablement le liquide grâce à un tamis non homologué constitué des mailles d'un filet à patates. Pas de dilution, le traitement sera employé pur sur les plantes car, vous l'avez compris, des larves quelles qu'elles soient ou de notre bon plaisir de manger un ail maison, il faut choisir. Or nous avons choisi. Faut-il vous dire qu'à l'issue de quelques viriles pulvérisations les larves ont fait long feu, agonisant dans les vingt-quatre heures sous l'action de notre modeste mais génial insectifuge ? Certes, nous tuons là des bébètes relativement inoffensives que des agriculteurs conventionnels auraient tôt fait de qualifier comme des monstres. Mais la douche froide de la redoutable teigne -dont une nouvelle génération pourrait se lever- alliée à la volonté de donner des forces à notre allium préféré par un apport liquide d'azote, de fer et d'autres oligoéléments contenus dans le purin d'ortie emportent des décisions que nous devons assumer. Et puis c'est joli, non, pendantes en cuisine, des tresses du bulbe le plus irremplaçable?

 

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Commentaires
M
cette année ça va, ça mousse moins chez moi !!!lol !
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