Le 1er mai, comme un arrière-goût de 1er avril

C'est Jaurès et les vendeurs à la sauvette qui vont être contents. Cette année, la fête du Travail est un véritable fiasco, un pied de nez aux leaders de cortèges et, pourquoi pas, un signe que le réchauffement climatique a de beaux jours devant lui. C'est vrai, avec ces histoires de perturbations planétaires dont on nous assaille quotidiennement, m'est avis qu'il faudrait avancer la date de cette fête au 1er avril, en remplacement du jour des farces. Jugez plutôt, le cliché ci-contre a été pris ce matin-même devant la maison, fleurie habituellement en pareille saison d'un parterre à faire rougir le premier tourneur-fraiseur venu, l'ouvrier sidérurgiste de père en fils voire, dans le contexte mondialisé, la fileuse à chaussettes de l'usine chinoise. Pour comparer, je joins une deuxième photo montrant l'état de floraison du muguet à la date du... 6 avril dernier. Rien de commun, n'est-ce pas ? Du coup, anticipant et redoutant le flétrissement, je décidai de me lancer sur les (bords de) routes dès le lendemain, une table pliable affublée d'une exhortation joyeuse à "achetez du muguet". Inutile de vous dire que ce fut un autre fiasco...