Soleil radieux du matin, départ pour la cueillette du thym

Lever de soleil poétique, ciel clair, temps sec, absence de rosée. C'est le jour de la fête du thym. La cueillette peut en effet démarrer car la plante est largement fleurie, butinée par de nombreuses abeilles qui en font un miel réputé pour son caractère affirmé,  aromatique. En plus il est bon pour la santé, alors autant ne pas se gêner. Avec un bon sécateur, un drap de coton pour étaler et transporter la cueillette durant la balade, la cueillette est un moment éminemment agréable, d'autant que les senteurs de la garrigue environnante se font de plus en plus insistantes. En revanche, une règle est à observer : il ne faut jamais tailler trop sévèrement le thym, sous peine de le voir affaibli pour les années suivantes. Une touffe peut être coupée sur la moitié de sa hauteur ou un tiers de son volume. Et puis pensons un peu aux abeilles (photo ci-dessous), si on part avec toutes les fleurs, que va-t-il leur rester ? Il ne faudrait pas que l'envie leur prenne d'aller habiter en ville où, dit-on, elles ont de quoi manger toute l'année grâce aux services municipaux qui fleurissent jardins et ronds-points et limitent les traitements. On croit rêver, moi qui pensais que les agriculteurs en général participaient au maintien des populations apicoles... J'ai même entendu Jean-Marie Pelt confirmer que l'urbanisation est devenue l'amie des abeilles et lu que la production de miel sur les toits du Châtelet à Paris dépassent des records. C'est dire l'état alarmant de nos campagnes bombardées de pesticides et autres Gaucho. Heureusement pas partout puisque chez nous, les terres à grain ou grandes surfaces cultivables sont rares et se heurtent au relief accidenté du paysage cévenol reculé, démuni et déserté (allons, ceci n'est qu'une figure de style). Du coup, des abeilles, il en pululle. Non mais!