Pour Noël, les enfants voulaient un grand sapin. C'est fait

C'était dans les cartons et nos esprits depuis longtemps. Le grand sapin, devant l'entrée de la maison, devait être abattu. Moult réflexions ont conduit à cette conclusion même si tuer un arbre n'est pas vraiment un hobby pour nous. Mais celui-ci, 35 ans, était parvenu à une taille qui faisait -littéralement- de l'ombre à la maison. Planté à trois mètres de la façade, il n'avait l'air de rien au début, on s'en doute. Puis il a pris ses aises, dépassé le faîte de la toiture, rapproché ses branches du mur. Ombre et humidité excessives en hiver, seul l'été nous était favorable, grâce à l'ombre projetée au sol. Je m'étais donc dit qu'il fallait en finir avec, en outre, cette essence pas tout à fait adaptée à notre petit pays méridional, même pré-cévenol. Aussi avec pôpi avons-nous procédé tels des bucherons que nous ne sommes pas, en tâtonnant ferme puis, après un rapide tour sur le web, avec plus de précision : faire une taille en oblique d'un côté, ne pas dépasser le point de rupture, faire un trait de scie de l'autre côté et hop, croiser les doigts pour que la chute s'opère vers le sens attendu. Heureusement pour nous, l'affaire a été entreprise avec cœur, un rien de tension car nul ne s'improvise homme des bois comme ça, et finalement succès. Nous voilà désormais tels des rois nus et visibles sinon du monde entier du moins plus visibles qu'auparavant. Une vigne vierge, des rosiers grimpants et une tonnelle devraient prendre place dans les mois prochains.