Au voleur... de noix !
Ce matin, on les a vus de la chambre, s'agiter fébrilement entre les feuillages. Ils étaient trois, à bouger dans les arbres qui bordent le ruisseau à sec. Les écureuils annoncent-ils l'automne ? Toujours est-il que le noyer a reçu leur visite, express. Méthodiques, vigilants, efficaces, il y a du métier chez ces sympathiques rongeurs sauvages. Toutes les cinq minutes, un aller, un décrochage de noix dans sa bogue et un retour, toujours furtif, en sautant de branches en branches, le tout avec une agilité particulière. Chaque année, dit-on à Bonnaude, personne ne pouvait manger la moindre noix. Désormais cette époque est révolue, maintenant on anticipe les niveaux de fréquentation de la faune locale. Quelques jours avant, fin septembre, je prends un long bâton, je tape sur les bogues de branches pas trop hautes qui tombent à terre, et je récolte des noix, moi aussi. Mais pas toutes, vingt dieux. Disons fifty-fifty. Voire même thirty for me, seventy for them, on n'est pas radins. Et puis sinon, imaginons qu'on leur bloque l'accès, à ces petites bêtes... Adieu visites impromptues et spectacle des yeux, hein ?