Au printemps, fais ce qu'il te plaît mais fais-le bien...
Il est pas joli, ce petit portillon fait maison (cliquer pour agrandir) ? J'ai cherché longtemps une solution pour priver l'accès de nos deux terrasses potagères aux poules de Bonnaude. Ce n'est pas qu'elles sont nombreuses, le trio Roussette, Plumette et Grisette, mais disons qu'elles ont un appétit certain. En règle générale, il n'y a pas grand chose à craindre des gallinacés au jardin. Ils ne dérangent pas les cultures plus que ça et, par temps est très humide, ils deviennent de bons auxiliaires friands de jeunes limaces, sortes de marshmallows de début saison. Mais quand vient l'été, elles sont systématiquement attirées par les tomates. Le fruit rouge, gorgé d'eau, acidulé les attire telles des teignes sur les poireaux, voire des carpocapses sur des pruniers. Deux ou trois coups de becs et voilà les solanées gâtées, sachant que chaque jour qui passe les guide vers de nouvelles victimes. Donc, la solution était le barrage. Celui-ci, j'en suis rétrospectivement assez fier, est fait avec ce qu'offrait la nature. Il se trouve que nous avons deux variétés de saules, des osiers, qui poussent les pieds dans l'eau du ruissellement des sources. Nous les avons êtêtés à ras, ce qu'ils ne redoutent pas si on en croit la vigueur avec laquelle ils repartent à chaque fois. Et puis on a tissé les jeunes rameaux autour de branches de frêne, un bois bien dur et relativement stable dans le temps. Lui pousse sans mal non plus et se multiplie le long du ruisseau de Cassoubiès. Pareillement, il se prête volontiers à des coupes fréquentes. On s'est même rendu compte qu'en le taillant dru, ses rejets offrent de belles pousses pour concevoir nos sachets de tisanes. Voilà donc un cercle vertueux d'utilisation en cycle court du cadeau que peut nous faire notre propre environnement. Et en plus c'est économique, alors...