Juste après le solstice et un peu avant la Saint-Jean...
Vous l'avez sans doute peu remarqué mais le solstice d'été, c'était mardi, à 17h16 précises. Le soleil était dans sa position la plus septentrionale de l'année, cette journée-là fut donc la plus insolée, la plus illuminée de l'année, autrement dit l'éclairement diurne fut le plus long du calendrier. Et alors, me direz-vous ? Et alors, et alors, eh ben c'est beau de savoir ça, non ? Regardez donc, même ce citron (c'est le nom du papillon) se plaît à en parader sur l'échinacée, c'est dire. Plus sérieusement, cela signifie que les jours ont commencé de décroître et que la position de la Terre va s'incliner pour filer, doucement quand même, vers l'automne puis l'hiver. Concrètement, cela se traduit sur l'activité agricole - on y arrive. C'est en effet à ce moment, vers la Saint-Jean, qu'il faut cueillir certains fruits, certaines fleurs. Ainsi pour le millepertuis dont les sommités feront l'huile bienfaisante. De même pour le vin de noix : des fruits encore verts glanés sur le noyer, du vin, un peu d'eau-de-vie et du sucre suffisent à faire un mélange apte au vieillissement et digne d'apéritifs comme on n'en fait plus. Oui, sauf que la pharmacienne m'a refusé un litre d'alcool, au prétexte que les douanes seraient en train de faire le ménage dans les officines où il s'écoulerait de l'assomme-patient plus que de raison. Tant pis pour les faiseurs de gnôles. C'est rigolo, d’ailleurs, si on y regarde de plus près. On peut aller au Super U remplir un chariot de whisky douze ans d'âge, mais on ne peut pas faire du vin de noix comme le faisait papé. Tout un monde.