Encore un épisode cévenol
Hier à 15 h 30, il fait beau et chaud, mais assez lourd. Je descends chercher la petite motobineuse, pour préparer une terrasse qui accueillera les dernières pommes de terre, des tardives, un peu plus haut. Le temps de remonter, le ciel se met à gronder. Je décide de bâcher l'engin et de me rapprocher de la maison. Bonne idée car deux minutes après, une bourrasque s'abat sur la vallée. Des pluies torrentielles, le ruisseau qui gonfle, des arbres qui menacent de craquer, des grêlons gros comme des (jeunes) petits pois, le vent qui change de direction brutalement, l'eau qui trouve de quoi pénétrer quelques rangs de tuiles. Il faut s'y faire. A dix kilomètres de là, pas une goutte n'est tombée. Cet épisode cévenol est passé sans prévenir, à peine cartographié par le centre météo régional. Il a juste pris le temps de remplir une bassine, dans les 15 cm de haut, et de refroidir l'atmosphère avant de s'évanouir dans le ciel.