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Le blog de Bonnaude
25 août 2012

Une faune-sauvage-party au milieu des "mauvaises herbes"

Mauvaises herbes, qu'on les appelle. A tort. Cette déformation de langage est malheureusement passée de génération en génération, jusque sous la plume de chroniqueurs de magazines à grand tirage qui commencent seulement à découvrir leur historique méprise. frelonCar mauvaises pourquoi, au juste ? Parce qu'elles ont une forte propension à concurrencer la croissance des bonnes herbes, soit celles que le jardinier a choisi de mettre en place, bien en ligne, sur des rangs nettoyés de toute intrusion potentielle ?
Nan, nan, nan. Il faut réhabiliter la mauvaise herbe, qu'on choisira donc d'appeler ici plante compagne.

Voilà quelques jours, je décide de partir en safari -c'est ça, moquez-vous, vacanciers au long cours qui revenez des Seychelles ou des sources du Nil- dans cette flore spontanée qui n'a pas fini d'étonner. Il est environ 10h du matin, Helophilus pendulusj'approche un petit béal en bordure d'un rang de basilic où surverse lentement l'une des deux sources. A milieu humide, croissance rapide, et voilà de nombreuses plantes indigènes qui se multiplient dans une joyeuse cohue. Arrivées au stade de la floraison, elles attirent des butineurs variés que l'on prend, de loin et dans un premier temps seulement, pour des abeilles. Mais non. En fait, ce sont des syrphes. Il y en a deux sortes, si j'ai bien réussi à les identifier grâce aux joies du ouaibe et d'un petit guide nature qui se niche entre deux bouquins à la maison:

guêpe des sables mâle

l'hélophile(helophilus pendulus), le plus fréquent, à l'abdomen jaune rayé de noir, très vif, passionné de nectar; l'autre est un syrphe porte-plume(sphaerophoria scripta), tout effilé et délicat. Joli surnom qui rend la campagne encore plus belle, pas vrai?sauterelle Tous deux ne manquent pas de s'indigner en faisant vrombir leurs ailes quand on passe devant ou à travers eux.

Quoi d'autre ? Ah oui, une longue et fine guêpe des sables (ammophila sabulosa), à l'abdomen très étroit, noir rouge avec même un peu bleu à l'extrémité. C'est drôle, ce corps qui se rétrécit brutalement et nous rappelle à cette expression familière de taille de guêpe, non ? Si, sûr que c'est même très drôle. Quelques papillons que je ne saurais nommer complètent la galerie matinale d'amateurs de nectar que la foisonnante calamante, sorte de menthe batarde hybridée il ya bien longtemps, offre à profusion dès qu'elle a les pieds dans l'eau.

papillon 2Un criquet solitaire surveille toute cette population garde-manger tandis qu'un lot de frelons balourds (première photo en haut) passe son temps à essayer de capter en vain des protéines animales. Les petits insectes ne s'y font pas prendre qui les voient venir de si loin qu'ils leur échappent en permanence, et voilà nos frelons condamnés à errer bêtement, le bruit du frottement des ailes les desservant de manière dramatique...

chenilleEnfin, il en est une qui échappe à tous les prédateurs, presque même à l’œil photographique. C'est une chenille toute menue, accrochée à une tige et dégustant des feuilles vertes comme elle. Saurez-vous la retrouver ?

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